UMF Iaşi: Chronique d’une année compliquée

apr. 6, 2021 | @ Studenti | 0 comentarii

Cette année de pandémie à lUMF IASI fut marquée par des inquiétudes, des incertitudes, des challenges, mais aussi des opportunités et des succès. Et parce que tout a besoin d’être défini par un mot, nous lui avons simplement attribué celui-ci: résilience.

Dans son message le plus récent adressé à la communauté académique, le recteur de lUMF Iasi, le Prof. Univ. Dr. Viorel Scripcariu a spécifié que : „Nous avons pu montrer, que nous avions la capacité de nous adapter à l’environnement extérieur, sans perdre de vue la sécurité de notre communauté. Je vous suis reconnaissant d’avoir fait tout ce qui était nécessaire afin que nos activités se déroulent en toute sécurité. Nous avons cherché des opportunités de développement, en nous redéfinissant. Je me suis toujours senti proche de vous, j’ai toujours senti que nous étions une communauté soudée dans toute sa splendeur. Des leçons de cette période doivent être tirées afin que l’école post-pandémique puisse capitaliser sur les aptitudes, les compétences et les ressources que nous avons pu développer. Actuellement, le Bureau de Communication de l’Université travaille sur un projet de synthèse de l’année passée qui nous aidera à nous souvenir de ce que nous avons oublié, de nous faire réaliser ce que nous avons perdu mais aussi ce que nous avons gagné. Un an s’est écoulé et nous sommes toujours en état d’alerte. Nous avons perdu notre patience, nous voulons revenir à une vie normale pour reprendre tout ce qui nous permettait de passer du temps tous ensemble. L’université est un lieu de rencontre, où nous développons notre capacité à vivre en collectivité et au cours de laquelle des amitiés se créent et des réseaux de connaissances se forment. Nous sommes tous impatients, mais nous ne pouvons pas baisser la garde. Le danger n’est pas écarté, il faut encore porter le masque et il faut se faire vacciner. Je crois fermement au fait que la vaccination est la meilleure mesure pour prévenir et combattre le SARS-CoV-2, tout ceci dans l’espoir de retrouver une vie sociale et professionnelle normale. Je suis heureux de savoir que plus de 90% des enseignants et 50% des étudiants ont été vaccinés. Mais ce n’est pas suffisant pour faire de la médecine totalement en « présentiel ». On a dit que la vaccination était le début de la fin de la pandémie. Mettons fin à cette pandémie ! Faites-vous vacciner ! Protégez-vous pour protéger les autres !.

Un Saut dans le monde virtuel

La mesure la plus importante prise au début de la pandémie par la direction de l’UMF Iași a été le passage en ligne, mesure annoncée à travers un message du recteur de l’Université, le Prof. Univ. Dr. Viorel Scripcariu : “ À partir du lundi 23 mars, nous serons tous ensemble préparés, enseignants et étudiants, à travailler en ligne, via la plateforme éducative interactive Microsoft Teams, afin que les étudiants puissent poursuivre leur préparation, en évitant de sérieuses perturbations du calendrier universitaire. Ce ne sera pas facile, toute sortie de notre zone de confort est difficile, mais la situation nous y oblige. Pendant cette période, Internet est plus sûr !”. C’est ainsi que tout a commencé, une aventure fatigante consommant des ressources physiques et mentales énormes et dans laquelle l’imprévisibilité était l’une des grandes pressions de la communauté UMF Iași. « C’était difficile parce que nous devions agir rapidement et parce que notre responsabilité était énorme : nous devions trouver et assumer des solutions urgentes pour que les étudiants ne risquent pas de perdre l’année académique et en même temps nous devions réfléchir à la mise en place de mesures de sécurité.

Nous avons réussi à créer de la stabilité et à assurer la prévisibilité grâce à la rapidité et à l’efficacité avec lesquelles nous avons transféré l’environnement pédagogique de « face à face » à « en ligne ». Nous avons été l’une des premières universités médicales à réussir à déplacer complètement le processus d’enseignement vers l’environnement en ligne. Nous avons ainsi prouvé qu’en situation de crise, nous sommes capables de nous adapter, de rassembler les rangs et de performer », explique le Prof. Univ. Dr. Viorel Scripcariu, recteur de l’UMF Iași.

En résumé, la mobilisation sans précédent et une communication efficace, telle a été la stratégie adoptée par l’Université pendant la pandémie. Et les messages constants du recteur, adressés à la communauté de lUMF depuis le début de la pandémie, ont contribué à ce que le vice-recteur Radu Iliescu a constaté plus tard : « Dans les faits, des milliers de personnes ont travaillé à l’unisson sous pression, nous avons fonctionné comme une communauté, ce qui nous montre la capacité de fonctionnement du groupe. La pandémie a amené la communauté de lUMF non pas nécessairement à se rassembler, mais à se retrouver, à créer un sentiment d’appartenance. Quand on s’intéresse également à ce que fait l’autre, cela est aussi bon pour soi. ».

La quarantaine a également mis en ligne l’activité des secrétariats, mais cette contrainte avait son bon côté, éliminant la bureaucratie. « Au début, il y avait une panique générale et personne ne savait comment gérer cette situation. Les secrétariats travaillaient à domicile, nous avons fait un programme de permanence pour les urgences. Mais la partie positive est que les étudiants ont commencé à envoyer les demandes par e-mail et cela me semble plus normal. Avant, ils venaient pour n’importe quelle formalité, les paiements des rattrapages d’un TP ou dun examen de crédit. Maintenant cela est mieux, nous n’avons plus le flux continu d’étudiants au secrétariat », a expliqué Oana Crâșmaru, secrétaire en chef de la Faculté de médecine. L’inscription en ligne au concours d’admission a également permis de supprimer du paysage la file d’attente interminable qui s’étendait parfois jusqu’à “Bolta Rece”, une mesure bénéfique tant pour les candidats que pour les organisateurs. “Tous les fichiers ont été envoyés en ligne, nous pouvions les vérifier à tout moment – et de chez nous et nous avons géré le processus beaucoup plus efficacement”, a également souligné Oana Crâșmaru.

 

“Nous voulions être une voix importante pour la communauté des étudiants étrangers de l’UMF Iasi”

Amata Gautam

Les mots „obsédants” » de 2020 ne sont une surprise pour personne : pandémie, covid, quarantaine, mais peu importe à quel point ils nous semblent communs maintenant et à quel point nous nous y sommes adaptés, ils ont tracé une ligne historique comme seules les grandes catastrophes l’ont fait au fil du temps. Mais chacun les utilisera différemment dans le récit raconté aux petits-enfants. Par exemple, pour Amata Gautam, maintenant interne en chirurgie à Neuchâtel, en Suisse, la pandémie lui a « volé » ses projets pour la sixième année, une année spéciale pour les étudiants en médecine. Il voulait connaître la Roumanie en tant que touriste, rencontrer davantage ses amis, recevoir ses parents de Suisse ici, à Iași et profiter, avec eux, de la cérémonie de remise des diplômes. Au lieu de cela, il s’est réveillé, du jour au lendemain, enfermé chez lui, parfois endormi, devant l’ordinateur, et stressé lorsqu’il a appris qu’il devait passer ses examens en ligne, loin de ses collègues, de sa famille, et de la vie normale. « En sixième année, tout est généralement très rapide, mais la Covid l’a ralenti. Ce n’était pas la meilleure année universitaire que j’ai eu, mais j’ai dû apprendre à attendre et à être patient. ” Amata était également président de l’Association européenne des étudiants en médecine de Iasi (EMSA Iasi), et 2020 signifiait également des efforts pour continuer le travail de son collègue plus âgé, Stavroula Papaeleftheriou, qui lui a remis le poste, pour représenter quelque chose pour les étudiants étrangers de l’UMF Iasi. “Nous voulions être une voix importante pour la communauté des étudiants étrangers de l’UMF Iasi.” Et ses efforts se sont concrétisés et même si Amata est diplômé de l’université et poursuit son internat chez lui en Suisse, il était heureux d’apprendre que l’UMF Iasi compte, à partir de cette année, des représentants au Sénat pour les étudiants des filières anglophones et francophones. L’un d’eux est Camil Bourhila, président de l’AMSFI (Association Médicale des Étudiants Francophones de Iasi). « Depuis le début de la pandémie, en mars de l’année dernière, cela a été un véritable choc pour notre communauté étudiante qui est très active en temps normal. Le 7 mars 2020, soit quelques jours avant les premières restrictions, nous organisions notre dernier grand événement, le Gala de Charité de lAMSFI en faveur de la Fondation PARADA ! C’était un événement extraordinaire promu dans plus de 69 pays via un article paru dans le lepetitjournal.com. Lensemble de nos dogmes ont été remis en question après cet événement. ” Mais Camil voit le verre à moitié plein : « Il est vrai que l’adaptation a été difficile pendant la période de confinement, car nous étions à la fois loin de nos familles et nous devions faire tous les cours en ligne. Les études de médecine ne peuvent pas sapprendre en ligne ; nous avons besoin de pratique, davoir une relation avec le patient afin dapprendre. Mais cette situation nous a également forcé à nous adapter et à évoluer de façon très rapide, notamment au niveau de notre façon daborder les matières. Cette année 2021 a également été un grand moment pour la communauté étudiante étrangère, avec la mise en place des étudiants sénateurs étrangers au sein du Sénat universitaire. Ce projet initié par la présidente du Sénat, le Prof. Univ. Dr. Ioana Grigoraș, a permis dintégrer pleinement les étudiants étrangers au sein des structures de gestion de l’université et de faire participer activement les étudiants dans le développement de leur université ».

 

Partenariat Franco-Roumain

Pour Camil et les plus de 1200 étudiants inscrits dans les filières d’enseignement en français, 2020 a également été l’année du partenariat entre l’UMF Iași avec UNESS International – une antenne de l’Université Numérique en Santé et Sport en France, pour l’accès à la plateforme éducative numérique française, qui permet une formation intensive des étudiants francophones à l’ECNi – tests nationaux de classification informatisée (internat en France). « Ce partenariat a marqué la consécration de plusieurs années d’attente pour la communauté étudiante francophone de Roumanie, et notre université a été la première université d’Europe Centrale et de lEst à signer ce contrat. Je suis fier et honoré d’avoir pu participer activement à travers l’AMSFI à cette coopération entre l’UNESS et notre université. Ce succès a été possible grâce à une équipe de direction de l’UMF très attentive et disponible, qui prend en compte lavis et les besoins de sa communauté étudiante », précise Camil.

Cependant, le partenariat avec UNESS International signifie bien plus que l’accès des étudiants de l’UMF à la base de formation numérique française. L’avènement de la pandémie et la transition forcée en ligne du processus d’enseignement/apprentissage ont rendu les choses différentes au niveau de la prise de décision, et l’outil proposé par l’UNESS reflète une approche sociale. «Cela s’appelle l’externalisation, ce sont des événements qui se produisent sans les anticiper. Alors avec ce partenariat je suis entré dans un « club des universités», réunissant l’ensemble les facultés françaises. Et maintenant, on voit que ce partenariat est un moteur de changement dans la façon dont nous enseignons et apprenons, et qu’il devient un modèle de contenu pour nous. Nous avons la perspective de changer la façon dont nous enseignons et apprenons avec une approche similaire à un pays comme la France, qui réforme son système de santé. Ils sont partis du même constat que nous : la façon dont ils enseignaient la médecine, et la façon dont ils faisaient les évaluations, pouvaient – en ce sens être améliorées car elles ne correspondaient plus à ce que la population attend du système de santé », explique le Prof. Univ. Dr. Radu Iliescu, vice-recteur en charge de la stratégie institutionnelle, de l’évaluation académique et des relations avec les organisations étudiantes, les syndicats, les ONG et la communauté locale.

En effet, la réforme des programmes est l’un des objectifs de la l’équipe de direction de l’Université. «Si vous maviez posé la question il y a un an, j’aurais probablement répondu que ce n’était pas possible, que c’était du domaine de la science-fiction de déplacer si rapidement toute l’activité en ligne. Mais considérant que l’un de nos projets importants pour l’avenir est la réforme des programmes, qui comporte une partie de développement de certaines activités en ligne, c’était aussi un exercice pour nous et pas seulement une nécessité », a souligné le recteur de l’UMF Iași, Prof. Univ. Dr. Viorel Scripcariu, dans une interview accordée à “news.umfiasi.ro” en juillet 2020.

Une autre mesure majeure de l’équipe de direction a été le remplacement des QCM des examens, une mesure bien accueillie par la plupart des étudiants. « Nous avons l’occasion de démontrer la compréhension complexe des informations enseignées, alors que l’examen QCM peut être éliminatoire et n’est pas toujours la méthode d’évaluation la plus efficace », explique Theodor Pantelimonescu, étudiant en sixième année en médecine générale. Il a également noté un aspect positif „le changement de la façon dont nous communiquons via Internet, qui nous a permis d’organiser des conférences et des cours avec des spécialistes dans diverses parties du monde ou a permis à mes collègues qui sont récemment devenus parents d’être avec leur nouveau-né tout en participant à ces événements en ligne ».

 

Responsabilité sociale de luniversité

La responsabilité sociale était un autre élément important de la stratégie élaborée par la direction de l’Université pour lutter contre la pandémie. Cela s’est traduit par l’ouverture du laboratoire de Biologie Moléculaire pour la détection du SARS-CoV-2, au sein du Centre de Recherche et de Médecine Expérimentale CEMEX, mais aussi par la campagne de vaccination menée tout au long de l’année. Le laboratoire CEMEX a été inauguré le 3 avril 2020. « Nous avons apporté deux dispositifs de PCR en temps réel et acheté un extracteur automatique d’acide nucléique viral qui assure la précision de la détection et l’efficacité du traitement des échantillons, 20 000 tests PCR en temps réel, des Kits d’extraction ADN/ARN et des équipements de protection de pointe. Le montant total de ces acquisitions, ainsi que des consommables et équipements de protection nécessaires au laboratoire est supérieur à 1 000 000 lei », explique le Prof. Univ. Dr. Viorel Scripcariu, recteur de l’UMF Iași à l’ouverture du laboratoire, le 3 avril 2020. « Un laboratoire avec un tel niveau de sécurité biologique existe dans le pays, mais uniquement à « Matei Balș ». Les flux et le fonctionnement du laboratoire sont au standard BSL3 (Biosafety Level 3), ce qui assure tout d’abord la protection optimale du personnel impliqué, mais aussi la qualité des diagnostics. », a expliqué, dans un entretien accordé à News UMF Iași le Conf. Univ. Dr. Bogdan Tamba, directeur du Centre de recherche et de médecine expérimentale (CEMEX). Mais en plus de l’infrastructure et de l’effort intense pour préparer et avoir les autorisations pour un laboratoire de ce niveau, il y avait aussi la composante de base de tout laboratoire : une équipe de haut niveau, composée de chercheurs et d’étudiants volontaires.

La campagne de vaccination à l’UMF Iași a été soutenue par des messages du Prof. Univ. Dr. Viorel Scripcariu, qui a exhorté toute la communauté académique de l’Université à se faire vacciner : «Je suis partisan de la vaccination anti-COVID. Je suis heureux que le vaccin ait pu être mis sur le marché en si peu de temps et je pense que nous devons nous faire vacciner car c’est la seule façon de réduire et même de surmonter cette pandémie qui a changé le cours de nos vies. Pour y parvenir, il est important qu’au moins 70% de la population soit vaccinée et développe la possibilité de se défendre contre ce virus », a déclaré le recteur le 8 janvier. “J’ai été vacciné contre le COVID.” J’ai été vacciné non seulement pour ma sécurité et celle de mes proches, mais aussi parce que je suis médecin et enseignant. Comme je l’ai déjà dit, je crois fermement que la vaccination est le meilleur moyen de prévenir et de lutter contre le SARS-CoV-2, c’est l’espoir de retrouver une vie sociale et professionnelle normale. Je pense que j’ai fait la bonne chose », a ajouté le Prof. Univ. Dr Viorel Scripcariu.

 

Les concours dadmission et de linternat

Les concours d’admission et dinternat ont été deux autres épreuves difficiles pour l’Université, réussies avec brio. Par exemple, pour le concours d’admission organisé le 26 juillet 2020, 110 amphithéâtres et salles de concours ont été préparés, autant à l’UMF Iași que dans dautres universités de Iasi, avec une capacité de plus de 2700 places. Environ 600 enseignants et assistants ont participé au processus d’admission. « L’admission de cette année était, pour nous, à la fois, une source d’inquiétude en raison des conditions pandémiques, mais aussi une source de fierté, car nous avions le plus fort ratio de demande du pays pour la médecine générale, à savoir 4.22 / place. Grâce à un effort collectif et une mobilisation sans précédent, le concours d’admission s’est déroulé dans des conditions de sécurité maximale et sans problèmes pour tous les acteurs : candidats, enseignants et personnel administratif », a souligné le Prof. Univ. Dr. Viorel Scripcariu.

Admission 2020

En novembre, la mobilisation pour le concours dinternat était identique : « Compte tenu du contexte épidémiologique actuel, nous nous sommes assurés que ce concours, extrêmement important pour nos diplômés, se déroule dans des conditions optimales de confort et de sécurité. Je fais référence à la fois aux mesures d’hygiène pour la protection des candidats et du personnel impliqué dans l’organisation, et à l’attribution d’un nombre de 67 amphithéâtres et salles de concours pour assurer la distanciation physique. Je tiens à remercier les recteurs de l’UAIC, de TUIASI et de l’USAMV qui nous ont également aidé cette fois-ci à fournir les espaces nécessaires pour le concours dinternat », déclare le Prof. Univ. Dr. Viorel Scripcariu, recteur de l’UMF Iași.

 

Groupe de support psychologique

Une attention particulière a également été portée à la santé mentale, les effets de la pandémie sur le psychique peuvent avoir des conséquences extrêmement graves. Ainsi, la décision a été immédiatement prise de créer un groupe de soutien psychologique pour l’ensemble de la communauté académique de l’UMF Iasi, via une plate-forme virtuelle où étudiants, enseignants et internes peuvent planifier des rendez-vous pour des conseils psychologiques par téléphone. «C’est un changement nécessaire pour tout le monde, non seulement pour le personnel médical qui se bat en première ligne, mais aussi pour les étudiants. Parce que nous devons tous travailler dans un domaine inconnu, parce que le combat est émotionnel, et certains ne sont pas capables de gérer seuls cette anxiété. Mais les personnes qui se sentent émotionnellement dépassées ont besoin de savoir qu’elles ne sont pas seules, nous avons donc créé un groupe de soutien de 15 psychologues, psychiatres et psychothérapeutes, qui sont à leur disposition et peuvent les aider avec des réponses et des conseils pendant cette période extrêmement difficile. “, a expliqué le prof. univ. Dr Viorel Scripcariu, recteur de l’UMF Iași.

«Ce projet a été initié par le désir de plusieurs personnes de notre institution de fournir un soutien psychologique indispensable pendant cette période. En plus de nous, les psychologues du Département de conseil et d’orientation aux étudiants (SCOP), ont montré leur disponibilité à un certain nombre de spécialistes d’autres départements, qui peuvent venir en aide à ceux qui ressentent le besoin de discuter des difficultés rencontrées en ces temps de crise. Il est important pour chaque membre de notre communauté universitaire, des étudiants en premier lieu aux enseignants, au personnel administratif, au personnel médical, de savoir qu’ils peuvent trouver des personnes spécialisées pour les accompagner dans ce moment. Il est naturel de se sentir inquiet, effrayé, mais le rôle de ce projet est d’apporter le soutien nécessaire pour que chacun de nous puisse fonctionner de façon optimale et adaptée à ce contexte dans lequel nous nous trouvons », a déclaré Ioana Monica Ciolan, psychologue à lSCOP UMF Iași.

 

“2020 restera dans votre mémoire l’année de la remise des diplômes, mais aussi l’année de la pandémie”

Le mois de septembre de l’année dernière a marqué non seulement le début de l’année académique, mais aussi la fin du chapitre pour les 1634 diplômés de l’UMF Iasi. La pandémie a «volé» la fête traditionnelle de juin, mais la direction de l’Université n’a pas voulu les priver du plus beau jour de leur cursus académique- celui de la remise des diplômes et nous lavons reporté en septembre. Même si elle est arrivée tard et avec les restrictions imposées par la situation épidémiologique, la cérémonie de remise des diplômes, qui s’est déroulée sur quatre jours, a été vibrante et lumineuse, une fin avec beaucoup d’émotion pour une promotion atypique. «2020 restera dans votre mémoire l’année de la remise des diplômes, mais aussi l’année de la pandémie. Du jour au lendemain, au cours de cette année, nous avons dû changer radicalement nos vies et nous adapter. Mais je pense que ces circonstances particulières sont pleines de significations et elles vous ont probablement fait prendre conscience plus que jamais, de la signification de la voie que vous avez choisie », a encouragé, dans son discours, le Prof. Univ. Dr. Ioana Grigoraș, présidente du Sénat et doyenne des étudiants en médecine.

« J’ai des amis qui ont été diplômés de Yale et Harvard via un écran : leurs noms ont été appelés et ils ont vu leurs photos à la télé. Mais nous avons eu une véritable cérémonie de remise des diplômes et c’était extraordinaire, car ce moment festif est le plus important de nos vies », a souligné Amata Gautam, diplômé de la Faculté de médecine.

 

Zoom sur la culture

Zoom et YouTube ont remplacé l’élégante salle de conférences de l’université, qui accueillait traditionnellement les conférences « Grigore T. Popa » et les réunions du club darts et de littérature « V. Voiculescu ». « Nous avons poursuivi la série d’événements culturels dans l’espace virtuel, où il y a un autre type d’interaction avec le public. Cependant, les membres de la communauté ont pu profiter de la présence d’invités spéciaux, certains même des États-Unis, comme le chirurgien cardiologue bien connu Martin S. Martin ou Cristian Apetrei, spécialiste des maladies infectieuses et de la microbiologie “, a expliqué le Prof. Univ. Dr. Viorel Scripcariu, recteur de l’UMF Iași.

« Je souhaitais savoir comment les enseignants et les étudiants percevaient ce changement entre lamphithéâtre et le bureau, le cabinet ou la chambre – lorsque la série de conférences « Grigore T. Popa » s’est déplacée sur écran. J’aimais voir des collègues qui, après la fin de chaque événement, demandaient qui serait le prochain invité. J’ai ressenti leur intérêt et même le plaisir de participer de tout leur être aux conférences mensuelles, aux lancements ou aux projections. J’ai toujours à l’esprit la longue file de personnes qui attendaient avec joie d’échanger quelques mots avec l’invité ou de faire signer leur livre. Je voyais dans lamphithéatre „Aula” des collègues d’autres universités et même des étudiants. Je voulais, à chaque fois, amener, devant des dizaines ou des centaines de participants, de vraies personnes, qui s’adresseraient à eux naturellement, sans insistance et leur offriraient quelques dizaines de minutes sinon, des moments où toute préoccupation administrative-clinique serait suspendue à l’horizon de la pensée et leur donner l’occasion de réfléchir sur leur univers intérieur. Le format en ligne a ouvert les portes à des personnes que j’aurais aimé inviter mais qui étaient soit loin, soit incapables de se rendre à Iasi. Dans un monde qui s’éloigne des valeurs humaines, à une époque où nous sommes de plus en plus seuls, où la tristesse nous enveloppe et nous avons les visages cachés derrière nos masques, nous avons besoin d’une plateforme humaniste sur laquelle vivre et à partir de laquelle décoller, tous ensemble avec nos corps, mais, surtout avec notre esprit. », a témoigné aussi le Dr. Richard Constantinescu, auteur et titulaire de la discipline dhistoire de la médecine, conservateur du musée de lUMF Iasi et coordinateur du club darts de de littérature V. Voiculescu”.

La cérémonie festive a été précédée d’intenses préparations pour la rentrée de la nouvelle année académique, qui se déroulerait selon un système hybride. La décision a été expliquée par le recteur dans un message adressé aux étudiants : Je suis d’accord pour faire les cours en ligne. Vous pouvez lire tout seuls les matériaux recommandés dans la bibliographie, mais je n’accepte pas les activités pratiques en ligne. Car si l’activité didactique sera réalisée uniquement à travers des programmes informatiques, vous ne pourrez plus développer votre sens clinique, votre pensée pratique, la formulation d’un diagnostic, le raisonnement pour parvenir à un diagnostic, la formulation de principes thérapeutiques, ces choses ne peuvent pas être faites en utilisant seulement l’ordinateur..

 

Les journées de lUMF Iasi, un anniversaire en temps de pandémie

Les journées de l’UMF Iași, célébrées chaque année en décembre, un tour autour du passé – la célébration des 141 ans de lenseignement supérieur médical, le présent – habillé, en temps de pandémie, d’un mot fort, « resilience » et lavenir – en inaugurant l’un des centres de simulation les plus modernes de Roumanie. L’événement a eu lieu le vendredi 11 décembre dans lamphitéâtre « Alexandru Tzaicu » du centre de simulation « Prof. Dr. Cristian Dragomir ». La célébration a été poursuivie, avec la direction de l’UMF Iași, et les invités traditionnels de l’Université – des représentants des autres universités de Iași, ainsi que des fonctionnaires de Iași. Dans son discours, le Prof. Univ. Dr. Viorel Scripcariu a également souligné l’implication totale de l’ensemble de la communauté académique de l’UMF Iași face aux défis d’une crise sanitaire extrêmement grave. «Ce fut une année difficile, mais ici nous avons survécu et je peux dire que nous sommes sortis victorieux de ce combat, car nous avons su être solidaires, empathiques et résiliants. La résilience est un terme utilisé ces derniers temps. Elle se définit comme la capacité des êtres humains à s’adapter de manière positive à des situations défavorables. Exactement ce que nous traversons dans ces moments “.

 

Accréditation WFME

La fin de l’année 2020 a apporté à l’Université un « cadeau » extraordinaire pour l’ensemble de la communauté académique : l’accréditation de la Fédération mondiale de l’éducation médicale, c’est-à-dire la reconnaissance mondiale des diplômes. Le processus a commencé en 2019, lorsque l’Université a demandé à l’Agence indépendante d’accréditation et de notation (IAAR) du Kazakhstan, compatible WFME, de lancer le processus d’accréditation. Après la préparation du rapport d’auto-évaluation, l’étape suivante a été l’évaluation proprement dite de l’Université, basée sur des indicateurs: la mission et les objectifs de l’Université, les programmes éducatifs, l’évaluation des étudiants, le leadership, les ressources pédagogiques, le corps académique, l’évaluation des programmes d’études, la gouvernance et l’administration, ainsi que l’innovation et le renouvellement continu. « Afin de faire le rapport final, les experts internationaux de l’IAAR ont visité virtuellement, du 4 au 7 novembre 2020, les bases de formation et de recherche, ont eu des réunions avec les membres de la direction de l’Université, ainsi qu’avec des étudiants, des médecins résidents et enseignants. La décision d’accréditer pour une période de 5 ans, pour certifier la qualité des programmes de formation médicale et la compétence de l’Université de médecine de Iasi à dispenser une formation médicale, a été communiquée à la direction de l’UMF Iași le 25 décembre 2020 “, a expliqué le prof. Univ. Dr Viorel Scripcariu.